jeudi 15 janvier 2009

DU FER CONTRE L'EFFET DE SERRE?


La mission lancée par l'institut de recherche allemand Alfred Wegner en collaboration avec l'institut national d'océanographie d'Inde et durant laquelle on va disperser 20 tonnes de fer dans l'Antarctique sud, dans le butv de renforcer la croissance du phytoplancton, afin de mieux comprendre le rôle de ces micro-algues dans la séquestration du CO2 atmosphérique.
Le fer est un nutriment essentiel pour la croissance du phytoplancton, qui fixe le Co2 et contribue donc à stocker le carbone au fond des océans. Le mécanisme naturel est bien documenté. Or, à l'heure où les concentrations du carbone dans l'atmosphére augmentent dangeureusement, certains songent à stimuler artificiellement la croissance du phytoplancton pour augmenter le stockage du CO2.
Certaines zones de l'océan austral manquent justement de fer et le phytoplancton s'y fait rare.
La Convention sur la diversité biologique a décidé au printemps 2007 l'arrêt de toutes les expériences de fertilisation artificielle des océans à grande échelle et a imposé un moratoire aux projets industriels et commerciaux; la raison: les effets secondaires sont méconnus et pourraient être néfastes, comme la production d'oxyde nitreux.
Par ailleurs, les processus naturels sont plus efficaces que la fertilisation artificielle. Des chercheurs du laboratoire d'océanographie biologique du Banyuls ont montré que la séquestration du carbone par unité de fer venue du fond de la mer était 10 à 100 fois plus importante qu'avec une fertilisation artificielle.
PHOTO: institut Alfred Wegner

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